ALMA
La cuisine nikkei débarque à Strasbourg
Il nous a fallu un peu de temps, mais on y est parvenu. On a déniché le meilleur restaurant de cuisine fusion ! Encore de la nouveauté à Strasbourg ! Installés depuis quelques mois seulement, Pauline et Julien ont séduit les Strasbourgeois avec une cuisine saine et avant-gardiste. Ici, on mange japonais et péruvien : on appelle ça la cuisine nikkei. Le restaurant s’appelle ALMA, ce qui signifie “l’âme” en quechua (un dialecte péruvien). “C’est en cherchant un mot facile à retenir que nous avons trouvé que ce nom correspondait parfaitement à l’identité que l’on voulait donner au lieu”, nous explique Pauline.

Ils sont jeunes, tout juste de retour à Strasbourg, et formés dans les cuisines des plus belles tables d’Europe.
Pauline est alsacienne, Julien est breton.Après un rapide tour du monde, c’est à Strasbourg qu’ils ont choisi de s’établir. Elle est diplômée de l’école hôtelière d’Illkirch, tandis que lui est autodidacte: ils se sont inspirés de leurs expériences et de leurs nombreux voyages pour élaborer une carte bien à eux, pointue et savoureuse. Conscients de l’offre et du turn over gastronomique de la ville, ils ont pris le parti de proposer une cuisine nouvelle et différente.
“Quand on est partis de Strasbourg, on s’est dit : il n’ya pas de restaurant nikkei, on devrait le faire… pendant nos voyages on s’est rendu compte qu’on voulait vraiment le faire, puis en revenant sur Strasbourg et en remarquant que ça n’existait toujours pas, on a décidé de se lancer !”. Ouvrir un restaurant à la cuisine atypique pour les Strasbourgeois était un challenge risqué, d’autant plus que l’offre culinaire de la ville s’étend à chaque coin de rue. Pauline et Julien savaient qu’ils devaient réaliser leur rêve, coûte que coûte.
L’idée de départ était de proposer la cuisine nikkei, mais de rajouter aussi à la carte des plats traditionnels japonais et péruviens pour initier les Strasbourgeois à cette culture et à leur histoire… Ils ont eu la chance de travailler dans un grand restaurant de Master Sushi à Genève, ce qui leur a permis de maîtriser la cuisine japonaise à la perfection. Ainsi, aujourd’hui ils proposent une cuisine haut de gamme à des tarifs plus qu’honnêtes.
Du tasty au healthy
Pendant notre conversation, ils nous confient qu’ils ont remarqué que les Strasbourgeois étaient à la recherche d’une cuisine plus saine (ils cuisinent sans beurre et sans crème). C’est évident que ça change de la cuisine alsacienne ! Ce n’est pas qu’une affaire de région puisqu’ils confirment que tout au long de leur voyage, ils on tété en contact régulier avec la nourriture saine et tous ces gens qui essayent de manger healthy. On assiste à un vrai changement d’habitudes de consommation de la population mondiale. Aujourd’hui,on veut manger sain, on veut manger local, et on veut savoir d’où viennent nos aliments.



Il sont nikkei le game !
La cuisine nikkei est un art culinaire nouveau en France. Elle résulte d’un métissage de cultures japonaises et péruviennes. À la fin du 19e siècle, le Pérou connaît une importante migration japonaise à la recherche d’une terre promise. Tandis que le Japon fait face à une explosion démographique, le Pérou est, au contraire, en manque de bras pour cultiver ses terres. Un accord signé entre les deux pays en 1897, oblige le Japon à envoyer des Japonais au Pérou pour combler ce manque humain. Ils se font appeler les “nikkeojin” qui deviendra rapidement “nikkei”.
Curieux et passionnés de cuisine, les Japonais s’intéressent de près à la cuisine péruvienne tout en l’adaptant à leurs recettes traditionnelles. Vous l’aurez compris, c’est ce croisement de cultures qui a donné naissance à cette cuisine atypique et colorée, d’où l’appellation commune de “cuisine fusion”. Elle se fera appeler “nikkei” en mémoire à ce mélange culturel l’appellation commune de “cuisine fusion”. Elle se fera appeler “nikkei” en mémoire à ce mélange culturel.
Les assiettes se composent d’inspiration japonaise dans un plat péruvien, ou à l’inverse, de notes péruviennes dans un plat typique japonais.
Le Japon et le Pérou, situés en bord de mer,jouissent d’une passion culinaire commune : le poisson. On le retrouve dans une grande majorité de la carte d’Alma ! Au Japon, on le mange sous forme de sashimi, de makis, ou encore de sushis tandis qu’au Pérou, c’est du ceviche ! Côté péruvien, on utilise le piment doux appelé ají amarillo pour apporter un côté fruité au plat, tandis qu’au Japon on ne se passe pas de l’incontournable sauce soja pour adoucir n’importe quel plat. On retrouve ces deux condiments dans les marinades, ce qui contribue là encore à l’originalité de la cuisine nikkei.
Si le nom Nobu Matsuhisa ne vous parle pas encore, n’ayez crainte, vous allez vite vouloir en savoir plus… Créateurs des restaurants Nobu (New-York, Londres, Milan, Dubaï, Las Vegas, etc.), il est celui qui a initié les Français à cette nouvelle cuisine. Pour les plus curieux, sachez qu’il a même ouvert un restaurant à Paris, dans le Royal Monceau. Oui, rien que ça. (Matsuhisa Paris, 37 avenue Hoche, 75 008 Paris).



Cool, on peut même manger Nikkei à Strasbourg !
Quand on entre chez Alma, on est accueillis avec élégance et respect. Une fois installés, on se rend compte que chaque détail est choisi avec soin, que chaque aliment sur la carte apporte sa touche d’originalité, et que la douceur du personnel fait la différence. Que l’on soit végétarien ou carnivore, pas de panique, il y a du choix pour tout le monde. Leur menu se décline en une sélection de 3 entrées, 8plats, 6 accompagnements, 4 desserts, une suggestion le midi, et des sushis. Typiquement, ce qu’on aime et ce qui garantit une cuisine fraîche.
Quand les assiettes arrivent à table, c’est un florilège de couleurs, d’odeurs, et d’assemblages stupéfiants. On se croirait dans un jardin aménagé rien que pour nous. Chaque plat a son histoire, son identité, sa particularité. On voyage rien qu’en le regardant. Une fois en bouche, c’est une explosion de saveurs. On découvre des mariages méconnus, des aliments exotiques, des saveurs douces, des combinaisons parfaites.En fait,de l’entrée au dessert,le voyage est tel qu’on n’en oublierait Strasbourg.
Un plat a particulièrement marqué nos esprits : les california rolls aux crevettes et à l’avocat. Contrairement aux rolls que l’on mange d’habitude, ceux-là sont plus grands et tièdes. Imaginez-vous déguster un morceau d’avocat doux, savoureux, d’un vert éclatant, et au même moment de croquer dans une crevette chaude… On ne peut pas dire qu’ils ne savent pas créer l’émotion gustative!
Nous avons choisi de parler de cet établissement car la volonté de Street Bouche, c’est de mettre en lumière les entrepreneurs passionnés et la qualité des produits utilisés. Ici,tout est respecté. Les ingrédients frais tels que les légumes proviennent de la région, tandis que d’autres produits plus spécifiques sont directement importés d’Asie et du Pérou. Une partie des aliments provient d’une boutique péruvienne à Paris, le riz est importé directement du Japon, les fruits et légumes sont issus de l’agriculture alsacienne, sauf les fruits exotiques qui sont importés du Chili ou encore du Mexique. Ainsi, vous retrouverez sur la carte des aliments aux noms imprononçables mais au goût très appréciable.
Pour vous faciliter la prochaine visite, on vous a préparé un petit lexique pour pouvoir déchiffrer la carte et paraître très instruit auprès de vos amis!



Sortez vos cahiers, premier cours de nikkei !
- Korokke : croquette
- Karrage : poulet frit
- Sauce ponzu : sauce de soja et d’agrumes
- Combava : agrume ressemblant à un petit citron vert
- Aji amarillo : piment jaune
- Sauce chimichurri : sauce à base de persil,d’ail, de piment, de citron, de vinaigre, d’huile, desel et poivre
- Lait de tigre : marinade pour ceviche à base de citron, de fumet de poisson, de céleri, d’oignon rouge, de piment,de coriandre, sel et poivre (possibilité de rajouter du lait de coco)
- Maïs cancha: maïs grillé populaire au Pérou
- Daïkon : radis blanc asiatique
- Wakamé : algue asiatique
- Shitaké : champignon
- Shichimi : mélange de 7 épices japonais (dont du sésame, du piment, ou encore des zestes d’orange)
- Hiyasi wakamé : salade d’algues
- Eel sauce : sauce sucrée des sushis
- Kanikama : crabe
- Œufs tobiko : œufs de poisson volant
- Namelaka : crème sans œufs, à base de chocolat
Ce qu’on peut leur souhaiter ?
Que ça continue comme ça ! Maintenant que vous êtes prêts, il ne vous reste plus qu’à appeler pour réserver ! Enjoy !



ALMA
16 rue Hannong
67000 Strasbourg