Chili Philly
Tricoteur en série
Il s’appelle Phil Ferguson, vit à Melbourne, tricote des chapeaux et des combinaisons en forme de plats, de légumes ou encore de fruits. Il fait un carton sur Instagram avec ses créations et sa danse unique ! Qui se cache derrière ce personnage aussi drôle que talentueux, dont le succès est grandissant? Quelles sont les sources d’inspiration de ce gourmand tricoteur pour le moins original ? Interview australienne en chapeaux pizzas ou combi brocoli !

Street Bouche : Peux-tu retracer les origines et l’histoire de ton projet ?
Chili Philly : J’ai commencé à tricoter des chapeaux “culinaires” il y a environ 3 ans. J’ai eu le désir de poster des autoportraits sur lesquels je porte mes créations, comme un moyen d’exposer mes créations mais aussi de rencontrer de nouvelles personnes suite à mon déménagement de Perth à Melbourne.
SB : Selon toi, quelle est la recette du succès de ton travail ?
CP : Je pense que les images plaisent parce qu’elles ont un aspect humoristique et décalé, elles traitent d’un sujet universel tout en démontrant mon savoir-faire en terme de tricot. Le public semble apprécier mon investissement et le temps consacré à la création d’un chapeau associé à l’image un peu décalée qui le met en scène.
SB : On te voit porter le même t-shirt sur toutes les images. Ne possèdes-tu quedes t-shirts gris?
CP : J’avais pour habitude de porter n’importe quel t-shirt pour peu qu’il soit gris ! Depuis quelques temps, j’ai commencé à tricoter des tenues entières, donc plus besoin de t-shirts désormais!
SB : Dans quoi puises-tu tes inspirations ?
CP : Ma principale source d’inspiration se trouve dans l’univers drag (les hommes portant des vêtements de femmes) et j’aime à travailler sur les modes d’expression de différents aspects de la personnalité. On peut trouver son identité via les vêtements que l’on porte. Je considère mes créations comme une forme de performance qui questionne les frontières homme / femme.
SB : On dirait que tu boudes un peu sur les photos, non?
CP : À vrai dire, je ne fais pas la têtequand je prends les photos. C’est la tête que je fais lorsquej’essaie de garder un air neutre et naturel ! Les gens ont tort depenser que je suis triste ou agacé, c’est une posture!
SB : En parlant de posture, qu’est-ce que c’est que cette petite danse que tu fais sur tes extraits vidéo?
CP : Au départ, la danse était là pour animer les images et faire vivre les créations. J’ai voulu apporter une petite touche personnelle, c’est à ce moment-là que j’ai commencé à gigoter et me trémousser sur mes vidéos.
SB : À quoi penses-tu lorsque tu es seul dans les rues de Melbourne ?
CP : Je suis de tempérament anxieux et nerveux, j’ai toujours énormément d’idées en tête. Je me ronge les sangs et stresse à propos des choses du quotidien mais je pense que c’est aussi ce qui me rend si créatif !
SB : Quel est ton restaurant favori ?Ou ton plat préféré ?
CP : Je n’ai pas vraiment de restaurant préféré, mais mon compagnon et moi-même adorons manger des ramen et découvrir de nouveaux établissements à Melbourne.
SB : Si tu pouvais te réincarner en légume, lequel choisirais-tu?
CP : Sans hésiter le brocoli ! Je trouve qu’il a un goût surprenant avec divers aspects,entre douceur et force, fondant et croquant.
SB : Qu’est-ce qu’il t’es arrivé de marrant ces derniers jours ?
CP : L’autre jour, j’ai voulu payer mes courses en liquide, mais le caissier semblait ne pas comprendre et s’obstinait à me tendre la machine à carte bleue. Comme si le fait de payer en liquide n’existait plus. Cela m’a fait sourire.
SB : Peux-tu nous dire un mot sur la culture street food en Australie ?
CP : L’Australie n’a pas sa propre culture en terme de street food. Mais les influences culinaires australiennes sont si riches et si variées que la cuisine proposée à des accents mondiaux et l’offre est très large ! Surtout à Melbourne, où je vis. À titre personnel, j’apprécie particulièrement la nourriture mexicaine et les ramen.



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