Des conseils pour passer au zéro déchet
Comme un(e) pro !

Son parcours
Le 15 mars 2016, Céline Vélu s’est lancée dans l’aventure du vrac en ouvrant la première boutique Day by Day de la région. Cette franchise créée par Didier Onraita et David Sutrat détient aujourd’hui près de 40 magasins en France. C’est à la suite d’un reportage télévisé sur les déchets que Céline a eu le déclic et l’envie subite de changer les choses. Elle a alors contacté l’entreprise et tout s’est enchaîné assez rapidement. La voilà aujourd’hui à la tête d’une petite épicerie en plein développement.
Sa sensibilité, c’est à son éducation qu’elle la doit. Elle comprend aussi que les choses ne soient pas si évidentes dans une société inondée par l’industrie de consommation. Ce qui lui plaît dans son métier, c’est le contact humain, le retour à la proximité et à un commerce de quartier, la possibilité d’exercer une profession en accord avec ses valeurs et ce qu’elle veut pour sa famille. Elle constate également une évolution des mentalités quant aux questions durables, la demande est plus forte,les gens se questionnent davantage et s’intéressent. Mais beaucoup reste encore à faire.
Passer au zéro déchet, pas si compliqué



L’expérience de Céline lui a permis de comprendre que le zéro déchet n’était pas une mince affaire. Souvent découragés par les changements d’habitudes que cela implique, bon nombre d’entre nous y pensent sans vraiment se lancer. Voici donc ses conseils pour bien démarrer :
– Y aller progressivement et ne pas mettre la barre trop haute au début. Cela peut paraître évident, mais trop de changements d’un coup, sans réel résultat, peut vraiment tout faire capoter.
– Commencer par de petites choses simples à supprimer ou à remplacer dans la maison : dans la cuisine ou la salle de bains par exemple, remplacer les essuie-tout et les lingettes en papier par des torchons en tissu, ou les cotons démaquillants et les éponges par des produits lavables en machine.
– Faire ses produits ménagers soi-même, avec des produits de base : citron, bicarbonate, savon de Marseille et vinaigre. Une superbe brochure a été réaliséesur ce point par Strasbourg.eu.
– Modifier sesactes d’achat : privilégier levrac, lescontenants consignés et les matériaux recyclablespour les emballages (carton, verre). Limiter au maximum le plastique.
– Faire le choix des petits commerces et de la proximité, des achats au marché danslesquels on se rend avec ses propres cabas et sacs à légumes. Ne pas hésiter à passerdes commandes “en gros” auxpetits commerçants lorsqu’on n’a pas l’occasionde s’y rendre souvent.
– Refuser les sacs plastique, les pailles en plastique, les gobelets jetables…
– Se lancer dans la lecture de certains ouvrages comme “Zero Waste” de Béa Johnson (pionnière du mouvement) ou “Famille zéro déchet” de Jérémie Pichon, ce qui permet de se motiver face à ces nouveaux défis du quotidien.
Céline a bien conscience que cette modification des habitudes peut être difficile et n’empêchera évidemment pas des entorses aux nouvelles règles. Mais, d’après elle, c’est une démarche valorisante et enrichissante. Discuter avec ses commerçants, se renseigner sur les produits que l’on consomme, contribue à petite échelle au changement global et permet de pérenniser un peu plus ces nouveaux modes de consommation.