TURBO BAO
Le restaurant éphémère !
Pour la première fois, Street Bouche a invité un des participants du festival à s’installer pendant quelques jours au coeur de Strasbourg. Avec la généreuse collaboration de Manu,Turbo Bao a pris possession du Com’o Resto à la Krutenau pendant près de trois semaines.
Le Bao, c’est la nouvelle star du street food. Historiquement, petite brioche chinoise cuite à la vapeur, après le bagel et le burger, c’est le nouveau hit healthy et tasty. Chez Peach, on le trouve sous toutes ses formes et même avec une recette alsacienne !

LE FOOD TRUCK, MY LOVE
Street Bouche : Hello Peach ! Est-ce que tu peux nous raconter l’histoire de ton foodtruck ? Comment en es-tu venu à cuisiner dans un food truck ?
Peach : C’est une longue histoire… Après plusieurs années dans différentes cuisines conceptuelles et des heures à ne plus pouvoir les compter, j’ai eu besoin d’un grand changement. Je suis alors parti à Cologne, parce que c’était une ville de référence pour la street food, contrairement à Munich. J’ai très rapidement créé le tout premier Gua Bao (une sorte de bun cuit à la vapeur) dans un hangar.
C’était compliqué parce que les gens ne connaissaient pas le concept et n’étaient pas très ouverts. C’est d’ailleurs encore compliqué quand tu vas dans certains endroits où les gens sont fermés et frileux de goûter ce qu’ils ne connaissent pas… Mais je suis un optimiste et je sais que je ferai du Gua Bao une spécialité célèbre, ainsi les gens ne seront plus effrayés !
SB : En France, la législation quant aux autorisations de stationnement rend la possession et l’activité des food trucks compliquées, qu’en est-il en Allemagne ?
P : On rencontre ce problème dans toute l’Europe ! J’y ai par exemple été confronté en Autriche ou encore en Suisse. On peut trouver des places en face d’entreprises qui nous laissent nous installer sur le parking, mais c’est privé… donc on n’a pas la même affluence que sur un espace public.Je pense sincèrement que les villes devraient prendre conscience que les habitudes culinaires sont en train de changer et veiller à créer plus d’espaces pour le business des food trucks.
SB : Comment est perçue la street food en Allemagne ?
P : Dans certains quartiers berlinois ou colognais, la culture street food est installée depuis de nombreuses années. Ce n’était pas toujours aussi tendance qu’aujourd’hui mais c’était le même système : tu te nourris dans un hangar ou à bord d’une camionnette. Donc ça fait plus ou moins partie de notre façon de consommer la street food. Cependant, dans certaines régions, c’est encore trop récent et “spécial” pour les habitants…
RETOUR SUR LE RESTAURANT ÉPHÉMÈRE À STRASBOURG
Crédit : Afterlife Studio
Crédit : Afterlife Studio
SB : Quelle est ta première impression sur ce pop up store restaurant strasbourgeois ?
P : C’était vraiment cool ! Dix-huit jours de labeur largement récompensés par de bons retours des consommateurs et des moments humains mémorables !
SB : Tu étais déjà au Street Bouche festival il y a quelques mois, comment réagissent les Strasbourgeois à tes recettes ?
P : C’était même déjà ma troisième fois à Strasbourg ! Pendant le festival, on a servi seulement des porkbelly baos (ou baos au porkbelly) et les gens avaient adoré! On avait eu de très bonnes réactions et plein de personnes sont revenues à plusieurs reprises. Lors de notre séjour à Com’o Resto, on avait aussi différents baos mais c’est quand même le porkbelly qui était le plus convoité; une valeur sûre ! On a hâte de revenir à Strasbourg. Je n’ai d’ailleurs pas eu le temps de goûter aux spécialités locales parce qu’on avait des horaires de restauration mais la prochaine fois je prévoirai du temps pour faire le tour des winstubs et découvrir les spécialités alsaciennes !
SB : Prendre possession d’un restaurant éphémère est une expérience bien différente de celle du food truck. Comment ça s’est passé ?
P : Ce n’était pas la première fois, on avait déjà fait vécu plusieurs expériences culinaires en Allemagne, donc nous savions comment nous organiser. La vraie
différence, c’est l’espace. Clairement, avec une grande cuisine et plus de place pour la préparation, on peut se permettre d’être davantage à l’aise pour cuisiner, et être plus créatifs dans l’élaboration des recettes, des assiettes. Ça apporte plus de spontanéité !
SB : Est-ce que vous avez apprécié avoir ce pop up food restaurant rien que pour vous ?
P : C’était vraiment cool parce que c’était mon restaurant, avec mon nom et mon menu pendant presque trois semaines. C’est tellement plaisant quand les gens viennent volontairement chez toi, manger tes plats. J’étais très heureux ! En tous cas, ça m’a confirmé que si j’ai l’occasion d’ouvrir mon propre restaurant, je le ferai !
SB : Y a-t-il eu assez de temps pour que certains clients deviennent des “habitués” ?
P : Mais oui ! Il y a plein de gens qui sont venus à plusieurs reprises parce qu’ils ont apprécié, étaient dans le coin ou parce qu’ils nous connaissaient de plusieurs festivals. Ils étaient vraiment contents d’avoir un endroit fixe où ils pouvaient venir tous les jours. Je pense que les gens ont vraiment apprécié ce concept !



SB : Comment les Allemands réagissent- ils à ta cuisine exotique ?
P : Comme chaque personne quand elle voit quelque chose qu’elle ne connaît pas. Ils se questionnent, certains ont des regards très étranges, d’autres goûtent, deviennent fous et m’en redemandent. C’est ces différences qui créent l’émotion et donne envie d’en découvrir toujours plus mais, globalement, on a tous types de réactions !
SB : Et comment réagissent les Français quand ils ne connaissent pas ta cuisine ?
P : Ils réagissent vraiment bien. J’aime être en France et faire découvrir mes recettes aux Français. Ici les gens vouent un vrai culte à la nourriture et sont avides de découvertes.
SB : Comment comptes-tu faire évoluer tes recettes ?
P : En réalité, je n’ai pas de recettes. Je cuisine avec passion et avec mon estomac ! Quand quelque chose m’inspire, je laisse libre cours à mon imagination et je crée de nouvelles compositions, comme l’Elsass Bao par exemple.



SB : D’où viennent tes inspirations culinaires ?
P : La plupart du temps, je puise dans mes voyages en Asie. Mais je suis du genre à me laisser aller aux inspirations spontanées que je peux trouver dans mon quotidien, comme des odeurs ou de nouvelles saveurs. La créativité est partout ! Ce qui est vraiment génial c’est qu’avec ce mode de fonctionnement, on voyage à longueur de temps! Les gens adhèrent et en redemandent toujours plus. Donc, en voyageant, on ne peut qu’ouvrir son esprit aux nouveautés !
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